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Semer des royaumes de cendre Entre les blancheurs opaques Les transparences volées De feu Tirer au passage Des anges défilent en courbes Arabesque des caresses confuses Distractions déroutées Les affres psychés Les tares mirées Les mires en joues Nos jeux de vers Parades-baisers Tir-répétitions encore et encore Nos vœux éteint Retire moi une clope j’en veux en crues Des visions collées à l’azure Les nues dégrisées Les soirs abandonnées Les suées offrandes Les mues onies Des lumières (sur les sons) et les goûts aux affiches (empilées) et les surimpressions de bétons en mer ordonnées de chaire textile Jette ça Relance Rattrape Un craquement toujours suivit des crépitement, et les flux vaquent (paresseusement) Une nuées d’hirondelles échouées ancrés aux fonds affleurants Un port au lit des fées S’amarrer aux vagabonds (Une comète s'échoue à l’horizon) Le lendemain mon sang sur le béton froid Souvenir Soulage brute de noir Encre nue Toujours les nues Le toit

I Et si ce jour de révolte était passé En volant invisible Tout ira de travers La déroute des pressions tiraillées Révoltant à la gerbe Les coeurs près à s'hérisser de fines douceurs En germes énervées le blanc de feu Prêt à tout Pour toi pas encore à devenir fou Si je voulais encore user tes verves Muettes Pour la dernière des encores entendus Je suis prêt à toi Pour laminer tes anges incrustés sous l éther Au spectre calcaire Les os de laine Tes baisers restés en fleurs Mon ombre attend au jour de couperet Un adieu changé en diurne Semblance sanglance Tremblances de mains brisées aux violences de schisme capitale Carcasse désordonnée prête au secret Déjà fondue à la chaux simiesque de diable parfait II Poser en creux pour l'extase Et la forme à délaisser S'excaver des nuisances soniques pour des vertiges onirique Je resterais aux vestiges prolifique Des siècles désordonnées Les folies charnelles je les délaisserais volontaire User les voeux d'offenses

Je tremblais serrant Ta main mon âme au creux Les reins enfouis les poches pleines Pleines d’un rien De billes de boules de nerfs Mène moi aux lavures Là où se bat la laine et la soie Emmène moi où les glaces se fondent En rives turquoises gonflent Enflent les eaux troubles tourbes Amer mon éphémère aimée Tu chavires sur la piste volutes Volutes traces éthérées arabesques Descendons jusqu’à la mer A l’autre bout du monde L’émeraude se mêle à l’or Volutes S’accrochent à toi entre deux baisés Ondulations adolescentes adulations Des sèches que l’on écrase Entre les doigts chagrins Saules solitaires Une terre bonne à rien Des flaques poisseuses en nid à vipère Calcifiés Mène moi aux lavures Encore quand les frottoirs se seront tues S’attarder à l’aurore Les brèves de rêves Chattons minaudant éclatant sous les pas Désirs mûris murés de ronces Candide dans le frêle contre-jour Et ta robe pâle sombre Le jais courant jusqu’à ta cime Embrasé d’auburn Mes

Jardin de délices menteurs Les fleurs aux pinces fauves Reptiles ailés Gardiens muets Cannibales avides d'iris éteints Viendra mon prince Le marchant de luxures anxieuses La cour d'ivoire Suivant le sceptre translucide Opalescence crue noyeur Naufrageur sourd A la mer creuse Hantée de croix sanglantes Viendra le prince La cour des rapaces nus Les charognes nécrophiles Phallanges obscènes de cuivre tendre Des bronzes écorchés d'absinthe Embrasse-moi les yeux De nectars aux perles miroitantes J'ai la voix brisée De milliards d'inaboutis De fragment arraché à des ventres muets A l'abîme opulente J'offre les moissons des moussons Ames damnées jetées des bords de ciels Le prince m'embrassera les yeux S'allongera contre les côtes de sombres augures M'embrassera enfin Lèvres ronciers noirceur Râle Râle.

J’ai traversé le long désert Mer paresseuse elle dort contre les côtes du porteur Le grand porteur et esclave Est esclave du monde J’ai traversé le long désert Au souffle brûlant Qui vous embrasse lui sur les lèvres Étrange caresse elle vous brûle les mains Les yeux le visages Le cœur De noires rêveries Du bleu du ciel bu par le brun La peau Rêche de ton ami Douce mon amie j’ai gardé ma mue coupante de serpent Hérissée de désirs cinglants Aiguisée comme l’horizon éthéré Qui danse le jour Volatile Fil de gaz Grasse chenille fumante Fume fume fume Ma tête tourne je me revois toi Qui me gardais de partir chasser les chimères au dehors Suivre le chemin de croix Ici les étoiles scintillent du ciel et de la terre Au sommet de ce monde Là Elles ont la couleur de l’argent fluide et du feu du phosphore Une constellation de bijou sur l’or de notre lit Toujours le cœur de saphir perlé d’émeraudes Et j’ai

Je compterais bien Combien D’horreurs défilant En longue file de carnaval Muet « Personne » ? est mort et tous Rouges de honte Verts de rage Jaunes de rire Bleus de joie Sombres Sous la pluie Frappant les toiles roides Les sourires de couvre-chef Sous les coups du sort Les lèvres tordues Comme les doigts sur la tête des tambours Battus de pluie La bouche la gorge des cuivres funéraires « Qui enterre t-on ? » Des silhouettes décapitées au passage Chapeau en coin Sourire au poing indifférent Moue de circonstance Veuve noire Masque de larmes Tournure hoquetant « Qui enterre-t-on ... » Boulevard des faits divers Robe carcan sapin Linceul satin « Attachez le ! » C’est rare les morts riant A danser sur leur tombe A chanter comme un merle Camarde en robe à fleure Flanquée des aras corvidé Pliés en deux « Ton histoire est sordide Tait-toi ! Le bal des âmes en peine arrive seulement